Des dépenses considérables sont engagées par certains pays africains dans leur quête des visas Schengen. Ces dépenses se chiffrent en millions de dollars, principalement dans les pays du Maghreb, malgré des taux de refus élevés. Selon une récente étude du site Schengen Visa Info, les démarches pour l’obtention de visas Schengen représentent un véritable business dans certains pays africains.
L’Algérie se démarque particulièrement en dépensant plus de 15,7 millions de dollars en 2022 pour l’obtention des précieux visas Schengen. Un montant considérable, d’autant plus que le taux de refus avoisine les 46%, sur un total d’environ 392 000 candidats. Le Maroc n’est pas en reste, avec 10 millions de dollars dépensés en 2022, mais bénéficie tout de même d’un taux de refus plus faible, autour de 28%.
Au-delà du Maghreb, d’autres pays africains dépensent également des sommes importantes pour obtenir les visas Schengen. Les Nigérians se voient contraints de débourser environ 344 000 dollars, suivis par les Égyptiens avec 275 000 dollars et les Sénégalais avec 208 000 dollars. Ces dépenses considérables peuvent être expliquées par la complexité des procédures et les longs délais d’attente.
Il est important de noter que certains pays européens se montrent plus stricts que d’autres dans la délivrance des visas Schengen. La France et l’Espagne, par exemple, sont réputées pour leur sévérité envers les pays africains. En 2022, les ambassades françaises et espagnoles ont ainsi refusé 85% des demandes de visas émanant de citoyens marocains, selon les informations rapportées par Schengen Visa Info. Cette rigueur pousse certains demandeurs à recourir à la fraude. Récemment, l’Union européenne a signalé une “recrudescence alarmante des documents frauduleux ou falsifiés” liés aux demandes de visas Schengen, et un trafic a été démantelé, impliquant du personnel du consulat espagnol à Tanger.