Après le Gabon, le président français doit se rendre en Angola, au Congo puis en RDC.
« Cet âge de la Françafrique est bien révolu » a déclaré jeudi, le président français Emmanuel Macron dans un discours adressé à la communauté française du Gabon à Libreville.
Le chef de l’Etat regrette d’avoir « parfois le sentiment que les mentalités n’évoluent pas au même rythme », déplorant « qu’on prête encore à la France des intentions qu’elle n’a pas, qu’elle n’a plus ».
« On semble aussi encore attendre d’elle qu’elle prenne des positionnements qu’elle se refuse à prendre et je l’assume totalement », a-t-il par ailleurs pointé, assurant vouloir être « très clair et explicite » en réaffirmant qu’au Gabon comme ailleurs, « la France est un interlocuteur neutre, qui parle à tout le monde, et dont le rôle n’est pas d’interférer dans des échéances de politique intérieure ».
Emmanuel Macron a également affirmé vouloir « bâtir un partenariat équilibré, sur les sujets de climat et de biodiversité, sur les sujets économiques, industriels, (…) et de porter des causes communes » mais rejette l’idée « d’investir » qui que ce soit.
« Je ne suis venu témoigner que mon amitié et ma considération a un pays et un peuple frère », a-t-il martelé à la tribune.
Au cours de sa prise de parole, le président français a également abordé la question de la biodiversité. Il considère « qu’aider à préserver (les forêts) est absolument déterminant pour la lutte contre le réchauffement climatique et pour la biodiversité ».
S’agissant enfin de la question de la présence militaire en Afrique, il assure que la nouvelle stratégie française « n’est ni un retrait, ni un désengagement » mais qu’elle vise à « adapter un dispositif ».
À noter qu’Emmanuel Macron se trouve en Afrique jusqu’au 5 mars et doit se rendre, après le Gabon, en Angola, au Congo puis en République démocratique du Congo (RDC) dans un contexte très particulier puisque la France se trouve dans une situation complexe avec plusieurs pays africains.
Paris a en effet perdu une grande partie de son influence sur le continent, avec notamment son retrait du Mali et du Burkina Faso, avec lesquels les relations sont très tendues, depuis plusieurs mois.
Source: https://www.aa.com.tr/fr