Deux ressortissants russes, Maksim Shugaley et Samir Seïfan, ont été arrêtés à leur arrivée à l’aéroport de Ndjamena, le 19 septembre. Selon les informations divulguées par le ministère russe des Affaires étrangères, cette interpellation a été confirmée par une source gouvernementale tchadienne, bien que les détails restent flous.
Les deux hommes, proches du groupe Wagner, un groupe paramilitaire russe controversé, n’ont pas été autorisés à entrer sur le territoire tchadien. Après leur atterrissage, les autorités tchadiennes les ont informés qu’ils ne pouvaient pas franchir la frontière. Depuis lors, ils semblent avoir disparu, ce qui soulève des questions sur leur sort actuel.
Maksim Shugaley, en particulier, n’en est pas à sa première visite au Tchad. Il s’était déjà rendu deux fois dans le pays cette année sans incident, notamment pour rencontrer des soutiens du président Mahamat Déby et visiter le Centre culturel russe de Ndjamena. Cependant, son implication dans des campagnes d’influence politique en Afrique, ainsi que ses liens étroits avec le groupe Wagner, lui ont valu des sanctions américaines et européennes.
Cette arrestation survient dans un contexte diplomatique sensible. En effet, les relations entre le Tchad et la Russie ont connu un regain d’intérêt, marqué par la visite du président Mahamat Déby à Moscou en janvier 2024, suivie de celle du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à Ndjamena en juin.
Les perspectives demeurent incertaines alors que l’ambassade de Russie au Tchad est en contact avec les autorités locales pour obtenir des éclaircissements sur la situation des deux hommes. Cette affaire pourrait potentiellement affecter les relations bilatérales, alors que les deux pays semblaient se rapprocher.