En République Centrafricaine, une péniche surchargée a tragiquement coulé sur la rivière M’poko, causant la mort de plusieurs dizaines de personnes. L’accident, survenu au sud-ouest de Bangui, s’est produit lorsque l’embarcation traditionnelle en bois, utilisée depuis plus de dix ans, s’est brisée en deux sous le poids excessif des passagers.
Les détails du naufrage sont glaçants. Plus de 300 passagers, principalement des femmes et des enfants, étaient à bord pour se rendre à des funérailles au village de Mokola. Peu après son départ, la structure de la péniche a cédé, précipitant ses occupants dans une lutte pour la survie. Les secouristes ont extrait une dizaine de corps sans vie des eaux tumultueuses, une tragédie exacerbée par l’état vétuste de l’embarcation.
Les accidents fluviaux sont malheureusement fréquents en Centrafrique, un pays où les moyens de transport adéquats et le contrôle des véhicules sont souvent défaillants. Cette tragédie rappelle la nécessité urgente d’améliorer la sécurité des transports dans des régions isolées où les rivières servent de principaux axes de circulation.
La communauté locale et les survivants, encore sous le choc, réclament des mesures immédiates pour renforcer la sécurité des transports fluviaux. Le gouvernement a promis une enquête pour élucider les circonstances exactes du drame et envisage des réformes pour prévenir de futures catastrophes. Cependant, la confiance reste ébranlée par des années de négligence et le manque de moyens consacrés à la sécurité.
Devant l’ampleur du désastre, des piroguiers et des habitants locaux ont risqué leurs vies pour sauver les naufragés. Grâce à leurs efforts, plus de 100 blessés ont été transportés vers des hôpitaux, bien que certains aient succombé en route ou à leur arrivée. Leur bravoure montre la solidarité de la communauté face à des défis énormes.
Sur les berges de la rivière, l’émotion est palpable parmi les survivants et les familles endeuillées. Priscilla, une survivante avec des blessures visibles, partage son expérience traumatisante, tandis que Franklin, qui a perdu sa femme enceinte et n’a pas retrouvé son corps, exprime son désespoir et sa fatigue. Ces témoignages soulignent l’impact humain profond de cette tragédie.