Le groupe des religieux et des ainés négociant avec les mécontents qui boycottent le dialogue national inclusif et souverain annonce avoir trouvé un accord avec une partie d’entre eux. Wakit Tama en fait partie, mais pas Les Transformateurs, ni les groupes politico-militaires non signataires de l’accord de Doha.
Quatre organisations sont signataires du texte : le groupe de l’appel du 1er-Juin, Wakit Tama et les deux partis Les Démocrates et une Nation pour tous. Selon les termes de l’accord, les travaux du dialogue national doivent être suspendus afin de revoir le quota des participants.
Un processus transparent de certification des participants et la vérification de leurs mandats sont prévus. Tout ceci devrait ramener le nombre des participants ayant un droit de vote à environ 800 personnes.
L’accord prévoit aussi la mise en place d’un nouveau présidium, plus neutre, et un comité de consensus qui devra « intervenir chaque fois que le consensus n’est pas atteint sur des questions d’importances nationales ».
Pour entrer en vigueur, le texte doit être entériné par les autorités de transition. C’est pourquoi le porte-parole du groupe des médiateurs appelle le président de la transition Mahamat Idriss Déby à user de son pouvoir pour que les travaux du dialogue national inclusif, censés reprendre jeudi matin, soient suspendus.
Nous exigeons que le processus actuel soit suspendu, et que nous puissions reprendre à zéro avec un nouveau règlement intérieur, un nouveau présidium. Nous convenons tous que les principes démocratiques devraient être appliqués parce que nous les acceptons comme un postulat pour la société que nous voulons fonder. Et comme tel, personne ne peut être juge et partie. Donc le principe de l’inéligibilité des acteurs de la transition doit être actée avant que nous n’entrions en salle.