L’ambassadeur algérien au Mali a été convoqué en raison d’actions qualifiées d'”actes inamicaux”. Cette démarche a été entreprise par la diplomatie malienne, pointant du doigt une ingérence dans les affaires intérieures du Mali sous le couvert du processus de paix.
Les autorités maliennes dénoncent des rencontres menées par l’Algérie avec des acteurs hostiles au gouvernement malien et des mouvements associés aux “terroristes”. Le manque d’information préalable à Bamako sur ces entretiens de haut niveau est souligné, créant ainsi des tensions qui, selon le communiqué, risquent de compromettre les relations entre les deux pays.
Bamako rappelle à Alger la nécessité de privilégier la voie de la concertation avec les autorités maliennes, soulignant qu’elles sont les seules légitimes pour entretenir des échanges d’État à État avec les partenaires du Mali. La souveraineté du Mali est fortement mise en avant, malgré le rôle d’intermédiaire que l’Algérie joue dans le processus de paix, invoquant les liens historiques de fraternité et de confiance mutuelle entre les deux nations.
La convocation intervient après l’audience accordée par le Président algérien à Mahmoud Dicko, une figure malienne critique envers les autorités de transition. Le silence d’Alger jusqu’à présent suscite des interrogations quant à sa réaction future. Cependant, l’Algérie réaffirme son attachement à la promotion de la paix et de la stabilité au Mali, appelant toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement pour la paix et la réconciliation.