Le président gabonais, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, achève sa tournée diplomatique dans la sous-région, marquant ainsi une étape cruciale dans ses efforts visant à réintégrer pleinement le Gabon sur la scène internationale. Depuis la prise de pouvoir le 30 août dernier, Libreville a fait l’objet de sanctions de la part de la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union africaine. Cependant, le président gabonais reste optimiste quant à un retour du pays dans le concert des nations.
La tournée a été marquée par des rencontres avec la quasi-totalité des chefs d’État de la région, à l’exception du président angolais. Malgré cela, le porte-parole de la présidence gabonaise, Télesphore Obame Ngomo, affirme que des contacts sont en cours et qu’une rencontre devrait avoir lieu bientôt. Il souligne également que aucun président n’a manifesté une volonté de maintenir le Gabon sous sanctions.
Dans cette quête de rédemption, le général Oligui Nguema multiplie les plaidoyers lors de rencontres bilatérales et de sommets internationaux. Il explique les raisons de la prise de pouvoir, rassure les partenaires inquiets et souligne la volonté du peuple gabonais de vivre dans une ère nouvelle. Libreville, confiant d’avoir fait le maximum, insiste sur le fait que le coup d’État s’est déroulé sans effusion de sang, ce qui plaide en faveur de la levée des sanctions.
Le calendrier de transition, dévoilé il y a près d’un mois, est un élément clé exigé par les partenaires avant toute levée des sanctions. Le Gabon a également reçu des assurances de ses voisins, notamment le Cameroun, qui aurait promis un soutien total. Avec l’espoir de sortir de cette période émotionnelle, Libreville mise sur une levée des sanctions lors du sommet extraordinaire de la CEEAC, prévu à Malabo le 15 décembre.