Donald Trump, l’ancien président des États-Unis et magnat de l’immobilier, a été frappé d’une amende colossale de près de 355 millions de dollars par un tribunal de New York. Cette sanction financière fait suite à des accusations de fraudes financières au sein de la Trump Organization, l’empire immobilier de Trump. Cette condamnation représente non seulement un coup dur pour le patrimoine de Trump mais aussi pour ses ambitions politiques, notamment son désir de concourir pour la présidence en novembre.
La décision de justice, articulée dans un document de 92 pages, prive Trump de la gestion de toute entreprise ou entité juridique à New York pour une durée de trois ans. Cette mesure fait écho aux accusations portées par Letitia James, procureure générale de l’État de New York, qui avait initié une action en justice contre Trump et ses deux fils adultes pour des fraudes s’étalant de 2014 à 2021, durant lesquelles ils auraient gonflé la valeur des actifs de la Trump Organization de 812 millions à 2,2 milliards de dollars.
La plainte déposée par Mme James révèle un système de surévaluation des actifs pour obtenir des conditions de prêts et d’assurances plus avantageuses, mettant en lumière la manière dont Trump et ses fils ont manipulé la valeur de biens emblématiques tels que la Trump Tower. Ces agissements ont été jugés comme des “fraudes répétées” par le juge Arthur Engoron, entraînant la décision de liquider les sociétés gérant ces actifs, une décision toutefois suspendue en appel.
La réaction de Trump ne s’est pas fait attendre. Qualifiant le procès de “digne d’une république bananière” et dénonçant une “injustice manifeste”, l’ancien président a affirmé son intention de faire appel. Ce cas illustre la tension politique exacerbée aux États-Unis, Trump dénonçant une instrumentalisation de la justice par les démocrates. Malgré la gravité de la sanction, il est important de noter que cette affaire civile n’entraînait pas de risque d’emprisonnement pour Trump, contrairement à d’autres procès pénaux le concernant.