C’est le résultat d’une enquête réalisée par Data Cameroon dans le cadre du projet Open Data for environnement and Civic awareness in Cameroon (Odeca).
Dans l’enquête qui a été présentée ce 12 décembre 2022 à Douala, il ressort que les mangroves du Cameroun en particulier celles du littoral sont en pleine disparition. Dans le débat qui a suivi la présentation de cette enquête, les experts attribuent la destruction de la mangrove à l’activité humaine qui ne respecte plus les règles qui régissent son environnement. Mme Mbarga, chef service de la conservation, de la promotion et du monitoring du littoral pour le ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), révèle que les produits de la mangrove sont utilisés pour fumer du poisson.
«Les populations boudent les fumoirs améliorés qu’on leur propose. Elles estiment que le poisson a un goût particulier quand il est fait avec du bois issu de la mangrove», explique-t-elle. Les populations environnantes utilisent aussi du bois de la mangrove pour faire de la cuisine. D’autres les commercialisent simplement pour subvenir à leurs besoins quotidiens. Or la mangrove selon les échanges, est importante pour la survie de l’humanité car elle sert de barrière naturelle.
Si les experts comme Dr Olinga de la Communauté urbaine de Douala (Cud), Dr Raphaël Onguene, universitaire et Pascal Ebogo de l’Anafor (Agence Nationale d’Appui au Développement Forestier) ont convenu de ce que la ville de Douala ne disparaitra pas de sitôt du fait de la destruction de la mangrove, ils ont cependant souligné l’urgence de prendre des mesures drastiques pour la protéger. Pour cela, il est important d’amener les populations à changer de mentalité et les réorienter vers d’autres sources de revenus. Un des participants a proposé que les populations soient formées à utiliser les produits de la mangrove tout en la protégeant. Le cas par exemple de la jacinthe d’eau qu’on peut transformer en charbon.
A.T.