Le 28 septembre marque la journée internationale du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Afrique. Cette date met en lumière une réalité alarmante : plus de 9 millions d’avortements ont lieu chaque année sur le continent, avec trois quarts d’entre eux réalisés dans des conditions non sécurisées.
Ces chiffres révèlent une grande disparité en matière de législations sur l’IVG selon les pays africains. Malgré quelques signes d’assouplissement des lois ces dernières décennies, la plupart des pays maintiennent des restrictions importantes.
La Tunisie, pionnière en la matière, célèbre le 50e anniversaire de la légalisation de l’IVG en 2023. Cependant, même dans ce pays, des défis persistent, notamment des pénuries de médicaments et des résistances sociales. Seuls quelques pays comme l’Afrique du Sud, le Mozambique, le Cap-Vert, et le Bénin permettent un accès sans restrictions à l’IVG.
Une tendance à l’assouplissement des législations en faveur de l’IVG se dessine, mais de nombreux pays continuent de restreindre l’accès. Dans certains pays restrictifs, l’IVG est autorisée seulement en cas de risque de décès de la mère, ou dans des circonstances exceptionnelles. Cependant, des défis persistants, tels que l’accès aux soins et l’ostracisation sociale, restent à surmonter.
Le Congo-Brazzaville illustre la réalité des avortements clandestins et dangereux en Afrique. Les femmes cherchant à avorter font face à des conditions précaires et dangereuses, souvent en recourant à des moyens peu orthodoxes.
En Côte d’Ivoire, l’avortement est autorisé sous certaines conditions strictes, mais de nombreuses femmes optent toujours pour des avortements clandestins, mettant ainsi leur santé en danger. Des appels à élargir l’accès à l’avortement médicalisé se multiplient, mais la législation reste contraignante, avec des peines de prison pour les femmes et les prestataires de soins non conformes à la loi.