Cancer du poumon, cancer de la thyroïde, cancer du sein, cancer du foie, cancer de l’estomac, cancer colorectal, cancer du côlon, ostéosarcome (cancer des os) : contre tous ces cancers, la capsaïcine, la substance “qui pique” dans le piment, peut vous protéger.
Selon une étude parue dans la revue Pharmacology & Therapeutics :
“Plusieurs études scientifiques convergentes montrent que le piment (capsaïcine) montre une activité anti cancer robuste, bloquant la croissance, l’angiogenèse (croissance des vaisseaux sanguins) et les métastases contre de nombreux cancers humains”.
(En anglais, “Several convergent studies show that capsaicin displays robust cancer activity, suppressing the growth, angiogenesis and metastasis of several human cancers.”). [1]
Alors, faut-il se précipiter sur le tabasco, la harissa, les piments rouges ?
Impossible de manger
Oui, vous pouvez, si vous aimez. Mais il faut savoir que la biodisponibilité de la capsaïcine ainsi consommée n’est pas très forte. Son activité anticancer est donc réduite.
Vous ne pouvez pas non plus compenser cela en absorbant de grandes quantités de piment.
La consommation de fortes quantités de capsaïcine provoque, comme chacun sait, des effets indésirables comme des crampes intestinales, des douleurs d’estomac et des brûlures de l’intestin. En cas de très forte consommation, cela peut aller jusqu’aux nausées, diarrhées et vomissements.
Tous ces inconvénients pourraient être un jour contournés en encapsulant la capsaïcine dans des systèmes avancés d’administration des nutriments tels que :
- les liposomes
- les complexes phospholipides
- les systèmes de dispersion solides
Ces procédés sont déjà utilisés pour augmenter la pénétration de la vitamine C et de la curcumine, avec des effets spectaculaires.
La capsaïcine est une substance hydrophobe (n’aime pas l’eau), lipophile (aime les graisses) et a donc besoin d’être encapsulée pour mieux pénétrer dans nos cellules.
Selon les auteurs de cette étude, il pourrait alors s’agir de thérapie d’un nouveau genre, contre le cancer, qui pourraient remplacer la chimiothérapie ou servir d’agent de sensibilisation à la chimiothérapie, afin de renforcer l’efficacité des traitements existants.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis