Niamey, le 7 août – Victoria Nuland, une haute responsable de la diplomatie américaine, s’est rendue à Niamey pour rencontrer les acteurs du coup d’État survenu au Niger. Cependant, cette mission diplomatique n’a pas abouti aux résultats escomptés. La diplomate n’a pas pu rencontrer le chef des putschistes, Abdourahamane Tiani, ni le président nigérien renversé, Mohamed Bazoum, toujours détenu par les militaires au pouvoir.
Lors d’un point presse téléphonique, Victoria Nuland a partagé les détails de ses discussions à Niamey. Elle a déclaré que les échanges avec les militaires au pouvoir ont été à la fois francs et difficiles. Elle a pu s’entretenir avec le général de brigade Moussa Salaou Barmou, le nouveau chef d’état-major de l’armée, ainsi qu’avec d’autres responsables. Cependant, les rencontres avec Abdourahamane Tiani et Mohamed Bazoum n’ont pas été possibles.
Victoria Nuland a présenté plusieurs options pour mettre un terme au coup d’État et a offert la médiation des États-Unis pour rétablir l’ordre constitutionnel. Malheureusement, ces propositions n’ont pas été prises en compte par les responsables militaires au pouvoir. Elle a exprimé l’espoir que les voies diplomatiques restent ouvertes et a souligné que cette proposition avait été faite, laissant la porte ouverte à d’autres développements.
Cette mission diplomatique s’est déroulée après la visite du colonel malien Abdoulaye Maïga, représentant de Bamako et Ouagadougou, des alliés de Niamey. Victoria Nuland a également souligné que le général Barmou était au courant de la coopération entre les États-Unis et le Niger en raison de son expérience passée au sein des forces spéciales. Elle a évoqué les risques potentiels liés à une alliance avec le groupe paramilitaire russe Wagner, présent au Mali voisin, que les putschistes semblent comprendre.