La Tunisie a réalisé un exploit financier remarquable en effaçant toutes ses dettes de l’année 2023. Ce geste audacieux, annoncé le 22 janvier par la ministre des Finances, a dissipé les incertitudes sur la possibilité d’un défaut de paiement du pays.
L’annulation des dettes, à la fois internes et externes, intervient dans un contexte de forte pression sur les finances publiques. Cette décision marque un tournant significatif pour la Tunisie, démontrant sa capacité à gérer ses obligations financières malgré les défis économiques considérables auxquels elle est confrontée.
En 2023, la Tunisie a traversé des périodes financières difficiles, exacerbées par un contexte régional et international tendu et des changements climatiques affectant l’économie mondiale. Ces facteurs ont contribué à une hausse significative de l’inflation et des prix des biens de première nécessité.
Pour 2024, la Tunisie doit s’acquitter de dettes extérieures s’élevant à 4 milliards de dollars, soit une augmentation de 40% par rapport à l’année précédente. Ce fardeau financier intervient dans une période où le pays doit également faire face à une pénurie de financements extérieurs et à la détérioration de ses finances publiques.
Les économistes anticipent une année 2024 compliquée pour la Tunisie, en raison notamment de sa dépendance aux prêts internes. Ces défis pourraient influencer la stratégie économique du pays et sa capacité à maintenir la stabilité financière.
Le gouvernement tunisien estime que la dette publique atteindra environ 140 milliards de dinars (45,17 milliards de dollars) en 2024, représentant 79,8 % du PIB. Cette situation contrastée souligne les efforts continus du pays pour gérer sa dette dans un contexte économique mondial incertain.