Dans la perspective de l’élection du nouveau président de la Banque africaine de développement (BAD), prévue en mai 2025 à Abidjan en Côte d’Ivoire, le Zambien Samuel Munzele Maimbo (photo), candidat à la succession d’Akinwumi Adesina, a intensifié sa tournée africaine pour solliciter le soutien des autorités continentales, à commencer par celles du Cameroun.
Le 21 mars 2025, il a fait escale dans le pays d’Afrique centrale pour rencontrer les responsables camerounais et recueillir leur appui pour sa candidature. Au cours de son séjour, il a été reçu par des hauts responsables du ministère des Relations extérieures ainsi que du Premier ministère. Ces rencontres ont été l’occasion pour lui de présenter sa vision pour la BAD et de convaincre les autorités camerounaises de l’opportunité d’un soutien à son élection.
Feuille de route
Pour convaincre les autorités camerounaises, Samuel Munzele Maimbo a détaillé sa feuille de route en insistant sur les principaux défis auxquels l’Afrique doit faire face. Son programme prévoit de renforcer les marchés, stimuler l’épargne et attirer des investissements diversifiés pour combler le déficit de financement du continent. Une priorité pour lui est de soutenir la transformation agricole afin de faire de l’Afrique une véritable puissance agricole mondiale. Il envisage également de moderniser les infrastructures essentielles à la compétitivité et à la croissance économique, d’accélérer l’accès à l’énergie et de promouvoir les industries créatives. « Ma vision est de veiller à ce que la Banque africaine de développement (BAD) soit équipée pour répondre aux exigences du présent, alors que les gouvernements à travers notre continent se trouvent dans un environnement incertain et avec des ressources publiques limitées », a-t-il déclaré.
Pour lui, l’Afrique ne pourra atteindre le statut de revenu intermédiaire ou connaître une croissance durable sans une BAD capable de répondre rapidement aux besoins du continent. Il insiste sur la nécessité de créer des opportunités pour mettre un milliard de personnes au travail dans un délai très court. Cela passe par le soutien aux industries qui amélioreront directement les moyens de subsistance et stimuleront la prospérité et le commerce en Afrique.
Parcours
Le Dr Maimbo met également en avant son expertise dans le domaine de la finance, un atout précieux pour la présidence de la BAD. Actuellement Vice-Président chargé du Budget, de l’Évaluation des Performances et de la Planification Stratégique à la Banque mondiale depuis juillet 2023, il a occupé plusieurs postes clés tout au long de ses 23 années de carrière à la Banque mondiale. Son parcours inclut des fonctions de chef de cabinet auprès de plusieurs présidents successifs de l’institution, attestant de sa grande expérience dans la gestion stratégique et la planification des priorités de développement.
Avant de rejoindre la Banque mondiale, Samuel Munzele Maimbo a travaillé en tant qu’inspecteur bancaire à la Banque de Zambie et auditeur chez PricewaterhouseCoopers (PwC), une expérience qui lui a permis de développer une solide expertise en gestion financière.
Par ailleurs, Samuel Munzele Maimbo est également un éminent universitaire. Il détient un doctorat en Administration Publique (Banque) de l’Université de Manchester, un MBA en Finance de l’Université de Nottingham, et une licence en Comptabilité de l’Université Copperbelt en Zambie.
Des soutiens stratégiques en Afrique
Dans sa course pour la présidence de la BAD, Samuel Munzele Maimbo bénéficie déjà du soutien de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ainsi que du Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA). Ces soutiens stratégiques renforcent sa position et témoignent de la confiance croissante qu’il suscite à travers le continent africain.
Outre Samuel Munzele Maimbo, la Sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, ancienne vice-présidente principale de la BAD, ainsi que Sidi Ould Tah, Abbas Mahamat Tolli et Amadou Hott, sont également en lice pour succéder à Akinwumi Adesina.