Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il resterait en poste jusqu’à la fin de son mandat, malgré la chute du gouvernement dirigé par Michel Barnier, causée par une motion de censure votée à l’Assemblée nationale. Cette censure, une première depuis 60 ans, survient à un moment où la popularité de Macron est en baisse, et où beaucoup de Français demandent sa démission.
Lors d’une allocution télévisée, Emmanuel Macron a réaffirmé son engagement envers les citoyens français, soulignant que son mandat est de cinq ans et qu’il a l’intention d’aller jusqu’au bout. Il a critiqué les responsables politiques qui, selon lui, ont fait preuve d’irresponsabilité en renversant le gouvernement à quelques semaines des fêtes de fin d’année. Macron a également accusé les partis d’extrême gauche et d’extrême droite de s’être alliés pour créer un “front antirépublicain”.
La chute du gouvernement survient après plusieurs mois de tensions politiques en France, notamment à cause de la dissolution de l’Assemblée nationale par Macron en juin dernier. Cette dissolution avait plongé le pays dans une crise politique importante, une décision que beaucoup de citoyens n’ont pas comprise. Les critiques contre le président se sont intensifiées, avec plusieurs personnalités politiques, en particulier de La France insoumise, appelant à sa démission.
Pour aller de l’avant, Emmanuel Macron a accepté la démission de Michel Barnier et a annoncé qu’il nommerait un nouveau Premier ministre dans les jours à venir. Ce nouveau chef de gouvernement devra former une équipe plus restreinte et représenter les forces politiques prêtes à coopérer ou, au moins, à ne pas censurer le gouvernement. Macron a indiqué que la première mission de ce nouveau gouvernement serait de faire adopter le budget, interrompu par la motion de censure.
Parmi les candidats potentiels pour remplacer Michel Barnier, on retrouve Sébastien Lecornu, ministre des Armées, François Bayrou, président du MoDem, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Macron a souligné l’importance de maintenir les services publics en fonctionnement et a prévu de présenter une loi spéciale d’ici mi-décembre pour garantir la continuité des activités du pays, tout en mettant en œuvre les décisions budgétaires prévues pour 2024 et 2025.
Les réactions de l’opposition ont été rapides. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a déclaré qu’Emmanuel Macron était “la cause du problème” politique actuel en France, et qu’il partirait à cause de la pression des événements. Lucie Castets, ancienne candidate du Nouveau Front populaire, s’est dite choquée par les propos de Macron, affirmant qu’il voulait tout contrôler sans jamais assumer de responsabilités. Ces critiques montrent que Macron a encore beaucoup de défis à relever pour ramener la stabilité politique en France.