Le sommet des BRICS ne comptera pas la France parmi ses invités, malgré les espoirs du Président Emmanuel Macron. Cette absence a suscité des interrogations quant à la démarche française, jugée peu sincère par certains observateurs.
Plus de 70 invitations ont été envoyées aux dirigeants du “Sud global” pour le prochain sommet des BRICS, mais les pays occidentaux, notamment la France, ont été délibérément laissés de côté, selon les informations du site sud-africain News24.
Les dirigeants occidentaux écartés, une déception pour la France
Le prochain sommet des BRICS, réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ne comptera pas parmi ses participants les dirigeants occidentaux tels que ceux des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France. Cette décision a été un véritable coup dur pour Paris, notamment après la demande d’Emmanuel Macron de participer à cet événement. En effet, plus de 70 invitations ont été envoyées, mais seuls les pays du “Sud global” ont été conviés, marquant ainsi une préférence pour les pays émergents.
Une inclusion centrée sur les pays africains
Selon Anil Sooklal, ambassadeur itinérant sud-africain pour le groupe, les BRICS ont toujours fait preuve d’inclusivité, en traitant des questions relatives au Sud et en s’efforçant de combler les failles dans l’architecture géopolitique et économique mondiale. Ainsi, les 54 dirigeants du continent africain ont reçu des invitations, mettant ainsi l’accent sur les pays africains qui jouent un rôle crucial dans les plans de développement des économies du groupe. L’accord de libre-échange continental figure parmi les priorités de l’Afrique du Sud, pays hôte du sommet cette année.
Le jeu ambigu de la France
La demande du Président français Emmanuel Macron de participer au sommet des BRICS avait suscité des doutes et des critiques. Certains observateurs remettaient en question la sincérité de cette demande, soupçonnant la France de vouloir utiliser cette opportunité à des fins de communication politique. Ces suspicions avaient également été évoquées par des représentants russes, craignant que la France cherche à introduire un “cheval de Troie” au sein du groupe. Bien que la France ait montré certaines positions iconoclastes au sein du bloc occidental, en contestant notamment “l’extraterritorialité du dollar” après une visite en Chine, elle reste liée par la politique de solidarité européenne, l’empêchant ainsi d’emprunter une voie indépendante au sein des BRICS.