La Ligue algérienne des droits de l’homme dit ignorer pour l’instant les raisons de cette nouvelle arrestation, vendredi soir 29 avril à son domicile. Il avait déjà été emprisonné en mars 2020 pendant un an.
Il était 19 heures ce vendredi lorsque la police est venu arrêter Karim Tabbou à son domicile d’Alger. Selon un membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, il a été conduit à commissariat du quartier de Châteauneuf. Mais on ignore encore les raisons de cette nouvelle arrestation d’un des visages les plus populaires du mouvement démocratique du Hirak, alors que Comité national pour la libération des détenus compte environ 300 prisonniers politiques dans le pays.
Chef d’un petit parti d’opposition, Karim Tabbou avait l’année dernière terminé de purger une peine d’un an de prison pour une publication sur sa page Facebook en 2020, critiquant l’implication de l’armée dans les affaires politiques en Algérie.
En début de semaine, il avait publié un « hommage à Hakim Debbazi », un détenu politique de 55 ans, père de famille d’une petite ville de l’ouest, mort en détention d’une crise cardiaque. Il s’était personnellement rendu aux obsèques de celui qu’il avait qualifié d’« enfant du peuple » qui avait « pris sur ses frêles épaules tout le poids des revendications exprimées dans le Hirak », pouvait-on lire dans son texte. Et il avait accusé « le pouvoir » d’être « le seul et unique responsable » de sa mort.