Le Maire de New York, Eric Adams, a été officiellement inculpé par la justice fédérale américaine pour corruption, fraude et complot, devenant ainsi le premier maire de la ville à être inculpé en cours de mandat. Les accusations comprennent notamment la réception de contributions de campagne illégales et de pots-de-vin en échange de services rendus à des ressortissants étrangers, dont des responsables turcs. Ces accusations pourraient ébranler sa carrière politique et la confiance des New-Yorkais.
Selon l’acte d’accusation, Adams aurait accepté des contributions et des voyages somptueux, notamment des vols en première classe et des séjours dans des hôtels de luxe, en échange de faveurs politiques. Parmi ces faveurs, il aurait accéléré l’inspection de sécurité incendie d’une nouvelle tour diplomatique turque à New York et aurait évité de faire une déclaration sur la Journée du Souvenir du Génocide Arménien. Les procureurs estiment que ces avantages ont été obtenus en toute connaissance de cause et que le maire a sciemment omis de les déclarer.
Cette affaire trouve ses racines dans une enquête fédérale lancée il y a près d’un an, lorsqu’Adams était encore président de l’arrondissement de Brooklyn. Les agents du FBI avaient déjà saisi ses appareils électroniques, suspectant des contributions de campagne illégales et des liens troubles avec le gouvernement turc. Adams, qui a passé 22 ans dans la police de New York avant d’entrer en politique, a toujours nié ces accusations, affirmant que ses voyages et ses relations n’étaient en rien répréhensibles.
Si Eric Adams refuse de démissionner, affirmant son innocence et appelant à ne pas juger avant que sa défense ne soit entendue, les répercussions politiques sont déjà visibles. Certains opposants politiques et membres du Parti Républicain réclament sa démission, tandis que des figures démocrates de premier plan appellent à laisser la justice suivre son cours. Si Adams devait démissionner, il serait immédiatement remplacé par Jumaane Williams, l’actuel avocat public de la ville.
Les dernières semaines ont été particulièrement tumultueuses pour l’administration Adams, marquées par une série de perquisitions, de saisies d’appareils électroniques et de démissions de haut niveau, y compris celles du commissaire de police et du chancelier des écoles de la ville. Bien que ces responsables n’aient pas été accusés de crimes, leurs départs renforcent le climat de suspicion qui entoure le mandat du maire.
Alors que l’enquête se poursuit, avec des soupçons de corruption touchant potentiellement d’autres membres de l’administration, l’avenir politique d’Eric Adams semble de plus en plus incertain. La pression monte pour que des décisions radicales soient prises, notamment par le gouverneur de l’État de New York, Kathy Hochul, qui pourrait envisager de démettre Adams de ses fonctions. Quoi qu’il en soit, la confiance du public et la capacité d’Adams à gouverner efficacement sont sérieusement mises en question.