Les récents affrontements entre les rebelles du M23 et les forces gouvernementales de la République démocratique du Congo (RDC) ont marqué une montée significative de la violence dans la région de Masisi, à l’est du pays. Mercredi 7 février, les combats se sont intensifiés autour de Sake, une localité stratégique située sur le chemin menant à Goma, exacerbant la tension dans cette zone déjà fragilisée.
Cette recrudescence de la violence a provoqué d’importants mouvements de populations, forçant de nombreuses personnes à fuir leurs foyers dans l’espoir de trouver refuge et sécurité. Les centres de santé locaux, déjà en manque de ressources, se retrouvent débordés face à l’afflux de blessés, majoritairement des civils, victimes des affrontements. Le général Sylvain Ekenge, porte-parole des forces armées de la RDC, a confirmé la gravité de la situation lors d’un point de presse, évoquant des combats intenses pour le contrôle de sections clés de la route nationale 2.
Le territoire de Masisi, situé à l’ouest de Goma, est plongé dans un état d’instabilité depuis fin 2021, principalement dû à l’opposition entre la rébellion du M23, soutenue par des forces rwandaises, et les forces armées congolaises (FARDC). Ces dernières s’allient à divers groupes armés locaux se revendiquant comme des défenseurs de la patrie. Ce conflit a non seulement perturbé la vie quotidienne des habitants mais a également compromis les voies d’approvisionnement essentielles pour la ville de Goma.
La situation actuelle souligne l’urgence d’une réponse coordonnée pour restaurer la paix et assurer la sécurité des civils. Les témoignages de responsables administratifs et de membres de la société civile révèlent une réalité alarmante : des communautés entières sont contraintes à l’exode, cherchant désespérément à échapper à la terreur des affrontements. Cette escalade de violence met en lumière la nécessité d’une intervention humanitaire immédiate et d’un dialogue renforcé pour mettre fin à l’insécurité persistante dans la région.