L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a été inculpé une troisième fois le mardi 1er août, cette fois pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020. Bien que les sondages le placent en tête pour l’investiture républicaine de la présidentielle de 2024, cette inculpation ne semble pas freiner sa campagne et ne l’empêcherait pas de se présenter à la présidence même en cas de condamnation pour « conspiration pour fraude au gouvernement des États-Unis ».
Une comparution devant la justice et la perspective d’un procès rapide
Le jeudi 3 août, Donald Trump est appelé à comparaître devant un tribunal fédéral à Washington pour être informé des charges qui pèsent contre lui. À l’instar de sa comparution en juin à Miami, il est peu probable qu’il soit placé en détention en attendant le procès, puisque le juge avait déjà considéré qu’il ne représentait pas un danger pour autrui et ne risquait pas de fuir. Le procureur spécial Jack Smith, qui supervise l’accusation, souhaite un « procès rapide », mais si Donald Trump parvenait à être élu président avant la fin de la procédure, il pourrait alors mettre un terme au procès.
Des voies légales pour poursuivre sa campagne présidentielle
La Constitution américaine impose peu de critères pour qu’un individu puisse se porter candidat à la présidence, exigeant simplement qu’il ait au moins 35 ans. Les charges actuelles ne semblent pas interdire à Donald Trump de se présenter à nouveau à un poste officiel, car elles ne concernent pas directement une « insurrection » ou une « rébellion » contre les États-Unis. Il est inculpé de « complot à l’encontre de l’État américain », d’entrave à une procédure officielle et d’atteinte aux droits électoraux. Même en cas de condamnation avant l’élection, il pourrait accéder à la présidence et s’autoamnistier par la suite, sous réserve de l’approbation de la Cour suprême à majorité conservatrice.
Un avenir présidentiel incertain et des droits électoraux limités
En cas de condamnation, Donald Trump pourrait tout de même devenir président, mais il serait privé du droit de vote jusqu’à ce qu’il ait purgé une éventuelle peine. Sa situation juridique complexe alimente les débats sur la possibilité qu’il puisse redevenir président malgré les accusations qui pèsent contre lui. La perspective d’une campagne présidentielle, voire d’un retour au pouvoir, semble toujours envisageable pour l’ancien président américain, suscitant ainsi l’attention de la nation et du monde entier sur l’avenir politique des États-Unis.