Le 4 octobre 2023, un porte-parole de l’Organisation des Nations unies (ONU) a fait une déclaration qui a secoué la communauté internationale. En effet, il a annoncé que la Commission d’enquête de l’ONU sur les atrocités commises en Éthiopie ne verra pas son mandat renouvelé. Cette décision a envoyé des ondes de choc parmi les victimes et les survivants qui avaient placé leurs espoirs dans cette commission pour faire la lumière sur les atrocités perpétrées en Éthiopie.
La Commission d’enquête de l’ONU avait été mise en place en 2021 pour enquêter sur les crimes et les abus des droits de l’homme commis en Éthiopie depuis le début de la guerre dans la région du Tigré. Cette décision de ne pas renouveler son mandat signifie que son activité prendra fin à la mi-octobre, principalement en raison du manque de financements. Cette décision soulève des questions sur l’avenir de la justice pour les victimes de ces atrocités.
Le non-renouvellement du mandat de la Commission d’enquête a créé un vide important dans le domaine de la recherche de la vérité sur les violations des droits de l’homme en Éthiopie. L’Union européenne était initialement responsable de la création de cette commission en 2021. Cependant, elle n’a pas soumis de proposition pour son renouvellement dans les délais impartis, ce qui a conduit à la fin du mandat de la commission.
Haimanot Ashenafi, un représentant d’Amnesty International à Addis-Abeba, a vivement réagi à cette décision, la qualifiant de “choquante, décevante et même honteuse”. Il souligne que la commission avait récemment publié un rapport signalant que des crimes se poursuivent en Éthiopie, notamment dans la région Amhara, où des conflits persistent entre l’armée nationale et des milices locales. Cette décision est perçue comme un échec collectif de l’Union européenne et des États membres des Nations Unies, ainsi qu’une trahison envers les victimes et les survivants qui comptaient sur la commission pour enquêter et préserver les preuves des événements en Éthiopie.
La fin du mandat de la Commission d’enquête de l’ONU en Éthiopie est d’autant plus difficile à accepter pour les défenseurs des droits de l’homme, car Bruxelles a récemment signé un document de “coopération” avec Addis-Abeba. Cette décision soulève des interrogations sur la direction que prendront les relations internationales dans cette région et sur la capacité à faire la lumière sur les violations des droits de l’homme en Éthiopie à l’avenir.