Les autorités rebelles de la région du Tigré, dans le nord de l’Éthiopie, ont annoncé vendredi 21 octobre qu’elles participeront aux pourparlers de paix avec le gouvernement fédéral d’Addis-Abeba. Ces négociations doivent s’ouvrir lundi 24 octobre en Afrique du Sud sous l’égide de l’Union africaine.
L’objectif de ces négociations sera de tenter de mettre un terme au conflit meurtrier qui oppose, depuis novembre 2020, les forces rebelles tigréennes à l’armée fédérale éthiopienne, appuyée par l’armée érythréenne. « Notre délégation sera présente », lundi en Afrique du Sud », a déclaré, vendredi 21 octobre, l’un des porte-parole des rebelles tigréens, Kindeya Gebrehiwot.
De son côté, le gouvernement fédéral éthiopien du Premier ministre, Abiy Ahmed, a annoncé sa propre participation à ces pourparlers de paix qui suscitent beaucoup d’espoir à l’international. Dernière personnalité à s’être publiquement exprimée sur le sujet, vendredi 21 octobre, à l’issue d’une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité des Nations unies, l’Américaine Linda Thomas-Greenfield, représentante des États-Unis à l’ONU. « La situation en Éthiopie devient incontrôlable. L’ampleur de ces combats et le nombre de morts rivalisent avec ce que nous voyons actuellement en Ukraine. Des civils innocents sont pris entre deux feux. En deux ans de conflit, jusqu’à un demi-million de personnes sont mortes. Les États-Unis sont profondément préoccupés par de possibles nouvelles atrocités de masse », alerte-t-elle.
La situation en Éthiopie était également au menu, vendredi, d’une réunion du Conseil paix et sécurité (CPS) de l’Union africaine. Une rencontre organisée là aussi à huis clos.
Les combats se sont intensifiés, ces derniers jours, au Tigré. L’armée éthiopienne, appuyée par les forces érythréennes, s’est notamment emparée de Shire, l’une des principales villes de la région, lundi, au terme de plusieurs jours de bombardements.
À noter que ces pourparlers de paix sous l’égide de l’UA devaient initialement se tenir début octobre. Ils avaient été reportés pour des raisons d’organisation.
Source: RFI