Au Tchad, plus de 400 ex-employés des bases militaires françaises expriment leur mécontentement quant au paiement insuffisant de leurs droits sociaux et à l’absence de mesures d’accompagnement depuis le départ de l’armée française du pays. Ces travailleurs, ayant occupé des postes variés comme les services sanitaires et la maintenance à Faya, Abéché et Adji Kossei, appellent désormais les autorités tchadiennes à leur fournir un soutien financier et une aide à la réinsertion professionnelle. Lors d’une assemblée générale le lundi 3 février, leurs préoccupations ont été mises en avant.
Les ex-salariés dénoncent un traitement inéquitable : certains ont reçu une indemnisation de cinq mois de salaire en plus de leurs droits sociaux, tandis que d’autres n’ont rien perçu. Cette disparité alimente leur frustration, comme le témoigne Etienne Djimadoum du service Eau et Environnement, soulignant l’impact dévastateur de cette situation sur leur vie quotidienne.
Pour comprendre cette situation, il est essentiel de replacer ces événements dans leur contexte historique et économique. Depuis le départ des forces françaises, ces ex-travailleurs se retrouvent dans une position précaire, confrontés à des défis financiers et professionnels considérables. La transition vers de nouvelles opportunités d’emploi au sein du gouvernement tchadien apparaît comme une solution potentielle, mais nécessite un soutien actif des autorités pour être concrétisée.
À l’avenir, les perspectives pour ces ex-employés restent incertaines mais porteuses d’espoir. Les discussions sont en cours avec les autorités tchadiennes pour envisager des mesures concrètes de soutien et de réhabilitation. Cette période de transition représente une opportunité critique pour le gouvernement tchadien de capitaliser sur les compétences et l’expérience accumulées par ces travailleurs au fil des années.
Enfin, Mbaitoubam Bruno, représentant syndical, insiste sur la nécessité urgente d’une intervention gouvernementale. Outre les aspects financiers immédiats, il souligne l’importance de valoriser ces compétences au sein des structures étatiques, offrant ainsi une voie vers une réintégration professionnelle significative pour ces hommes et femmes dévoués.
Ces témoignages et analyses supplémentaires soulignent l’impact profond de la situation sur la vie quotidienne des travailleurs concernés, tout en mettant en lumière les défis complexes auxquels ils font face. La question de leur réinsertion professionnelle demeure cruciale pour assurer une transition stable et équitable après des années de service aux bases militaires françaises au Tchad.