Réunion ministérielle sur les exportations illicites de cacao : Le Cameroun prend des mesures pour sauvegarder son économie cacaoyère
Dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, les exportations massives et frauduleuses de cacao vers le Nigeria ont engendré un manque à gagner considérable pour l’économie camerounaise. Selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, cette perte se chiffre à 70 milliards de Fcfa chaque année. Cette alarmante révélation a été faite lors d’une réunion de concertation qui s’est tenue le 24 juillet 2023 au ministère du Commerce. Cette réunion avait pour objectif de rassembler les acteurs de l’industrie cacaoyère, dont l’Office national du cacao et du café (Oncc) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), ainsi que d’autres administrations sectorielles.
Mesures prises pour contrer les exportations illicites
Afin de faire face à cette problématique, le ministère du Commerce a pris une mesure forte le 13 juin précédent, en décrétant l’interdiction des exportations de fèves de cacao vers le Nigeria jusqu’à nouvel ordre. Luc Magloire Mbarga Atangana a souligné l’importance de préserver l’économie nationale et de protéger l’industrie cacaoyère des conséquences désastreuses de ces exportations frauduleuses. Cette décision s’est avérée cruciale, car elle a mis en lumière les enjeux de sécurité auxquels le pays fait face. Le gouvernement estime que la préservation de l’industrie nationale est essentielle, notamment en vue de la clôture prochaine de la campagne cacaoyère 2022-2023.
Un appel à la coopération entre les acteurs de l’industrie cacaoyère
Cette réunion de concertation a également été l’occasion pour les différentes parties prenantes de l’industrie cacaoyère de discuter de mesures supplémentaires pour contrer ce phénomène. L’Office national du cacao et du café (Oncc) et le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) ont été appelés à renforcer leur collaboration avec les autorités pour lutter plus efficacement contre les exportations frauduleuses. La coopération entre les acteurs du secteur et le gouvernement s’avère cruciale pour mettre un terme à cette pratique qui menace l’économie nationale et préserver ainsi l’avenir de l’industrie du cacao au Cameroun.