La compagnie pétrolière américaine ExxonMobil, présente en Guinée équatoriale depuis près de trois décennies, prévoit de se retirer du pays avant la date initialement prévue. Initialement annoncé pour 2026, à l’expiration de sa licence pétrolière, ce départ pourrait être officialisé dans les prochaines semaines, marquant ainsi la fin d’une ère pour l’industrie pétrogazière équato-guinéenne.
Cette anticipation du départ d’ExxonMobil n’est pas une décision prise à la légère. Elle s’inscrit dans une réorientation stratégique de l’entreprise, qui cherche désormais à se concentrer sur des opportunités à la fois à forte croissance et à faible coût. Darren Woods, PDG de la compagnie, a souligné cette évolution des priorités, en quête d’une plus grande efficacité opérationnelle et d’une rentabilité accrue.
Depuis son arrivée en Guinée équatoriale, ExxonMobil a joué un rôle prépondérant dans le développement de l’industrie pétrogazière locale. Cependant, la baisse de la production et la perte d’attractivité des investissements dans le pays ont rendu sa présence moins bénéfique, tant pour l’entreprise que pour l’économie équato-guinéenne.
Le départ d’ExxonMobil ouvre une nouvelle page pour l’industrie pétrogazière de la Guinée équatoriale, confrontée à la nécessité de trouver de nouveaux partenaires et d’attirer des investissements. Cette transition pourrait également inciter le gouvernement et les acteurs locaux à diversifier leurs sources de revenus et à explorer des alternatives plus durables et moins dépendantes des hydrocarbures.
En novembre 2023, ExxonMobil a entamé le transfert de ses intérêts dans le bloc producteur offshore B au gouvernement équato-guinéen, après avoir échoué à trouver un repreneur pour son portefeuille d’actifs. Ce geste symbolise non seulement la fin de son aventure dans ce pays africain mais aussi le début d’une ère de changements pour l’économie locale.