Le président congolais Félix Tshisekedi a décidé de commuer la peine de mort prononcée contre trois ressortissants américains en peine de réclusion à vie. Marcel Malanga Malu, Taylor Christa Thomson et Zalman Polun Benjamin avaient été condamnés à la peine capitale en mai 2024 dans le cadre d’un procès lié à une tentative de coup d’État en République Démocratique du Congo. Cette décision a été officialisée le 2 avril 2025, lors de la diffusion d’une ordonnance signée par Tshisekedi à la télévision nationale.
Cette modification de peine intervient dans un contexte juridique complexe, où les trois Américains avaient été accusés d’association de malfaiteurs et de tentative de renversement du gouvernement congolais. Bien que leur condamnation initiale ait été sévère, cette commutation de la peine est perçue par les défenseurs comme un premier pas vers une libération totale, comme l’indiquent les avocats des condamnés, qui évoquent la possibilité d’une grâce totale dans les mois à venir.
Les faits remontent à mai 2024, lorsque les trois ressortissants américains ont été arrêtés et jugés pour leur implication présumée dans une tentative de coup d’État contre le gouvernement de Félix Tshisekedi. Leur procès, qui s’est tenu en grande partie sous haute surveillance internationale, a suscité de vives réactions, notamment de la part des États-Unis. Ce changement de peine marque un tournant dans cette affaire judiciaire, qui avait choqué aussi bien les autorités américaines que la communauté internationale.
En réduisant la peine de mort à la réclusion à vie, le président congolais envoie un signal important de volonté de clémence, bien que l’ensemble des condamnés dans cette affaire n’ait pas bénéficié de ce geste. Les autres coaccusés, une trentaine de Congolais, continuent de purger leurs peines de manière inchangée, ce qui soulève des questions sur l’équité du traitement réservé aux ressortissants étrangers comparativement à ceux de la RDC.
Les perspectives concernant l’avenir judiciaire des trois Américains demeurent incertaines. Bien que leurs avocats restent optimistes quant à la possibilité d’une grâce complète, la situation pourrait évoluer selon la pression exercée par la diplomatie internationale et les évolutions politiques internes à la RDC. Dans cette dynamique, la communauté internationale suivra de près la suite des événements, notamment la gestion de ce dossier par le gouvernement congolais et les relations bilatérales avec les États-Unis.
Cette décision de Félix Tshisekedi intervient dans un contexte où la République Démocratique du Congo cherche à rassurer ses partenaires internationaux sur son engagement envers les droits de l’homme, tout en maintenant une position ferme face aux tentatives de déstabilisation interne. Elle soulève également des interrogations sur les mécanismes judiciaires du pays, notamment la question de l’impartialité des jugements dans des affaires à forte portée politique.