La République démocratique du Congo vient de conclure un partenariat de quatre ans avec le FC Barcelone, officialisé mardi 29 juillet par le club catalan. Cette collaboration inédite place la RDC sous les projecteurs internationaux grâce à l’une des marques les plus influentes du football mondial, dans une démarche qui dépasse largement le cadre sportif traditionnel.
L’accord prévoit que toutes les équipes professionnelles du Barça arboreront le slogan “RD Congo – Cœur d’Afrique” sur leurs maillots d’entraînement pendant quatre saisons. Une “Maison de la RDC” sera également installée au Spotify Camp Nou sous forme d’exposition immersive valorisant la culture et les traditions sportives congolaises. Parallèlement, le club espagnol s’engage à former annuellement 50 jeunes Congolais dans cinq disciplines : football, basket, handball, futsal et roller hockey, tout en proposant des formations spécialisées aux entraîneurs locaux.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de Kinshasa pour moderniser son image sportive internationale. Après des partenariats avec l’AS Monaco et l’AC Milan, la RDC franchit un cap en s’associant au FC Barcelone, club aux 500 millions de supporters dans le monde. Cette démarche intervient alors que le pays cherche à renforcer sa position sur l’échiquier continental, notamment face à ses voisins qui multiplient les investissements dans le sport.
L’ambition congolaise ne s’arrête pas là. Selon des informations de RFI, le gouvernement vise désormais l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2029. Un plan de construction et de réhabilitation des stades, doté d’un budget colossal de 1,8 milliard de dollars, est actuellement à l’étude. Ce projet s’inscrit dans une volonté de transformation structurelle du paysage sportif national.
Cependant, cette annonce suscite déjà des critiques au niveau local. L’écart entre ces investissements prestigieux et la réalité du terrain congolais interpelle : championnat national en difficulté, infrastructures défaillantes, clubs locaux en manque de moyens. Ces voix critiques soulignent le paradoxe d’un pays qui mise sur l’international alors que les fondations nationales restent fragiles.
Le montant exact de ce partenariat avec le Barça n’a pas été dévoilé, alimentant les interrogations sur la rentabilité d’une telle opération. Reste à voir si cette stratégie de communication par le sport permettra réellement à la RDC de concrétiser ses ambitions continentales ou si elle ne restera qu’un coup de communication coûteux dans un contexte où les priorités sportives nationales restent nombreuses.