Ce jeudi, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier au poste de Premier ministre. À 73 ans, Barnier, ancien ministre sous Chirac et Sarkozy, reprend les rênes du gouvernement dans un contexte politique tendu. Le président espère ainsi stabiliser l’exécutif après une période d’incertitude qui a suivi la dissolution de l’Assemblée nationale.
Michel Barnier, figure de la scène politique depuis les années 90, a occupé plusieurs postes clés sous les présidences de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Il a également été négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, une mission complexe qu’il a menée de 2016 à 2021. Sa nomination reflète la volonté d’Emmanuel Macron de s’appuyer sur un homme d’expérience capable de faire face aux défis actuels.
La France est sans gouvernement depuis trois mois, un record depuis l’après-guerre. La démission du gouvernement d’Attal, suite aux élections législatives anticipées, a plongé le pays dans l’attente d’un remaniement. Plusieurs noms, dont ceux de Xavier Bertrand et Bernard Cazeneuve, avaient circulé, mais c’est finalement Barnier qui a été retenu, un choix stratégique pour Emmanuel Macron.
La mission principale de Michel Barnier sera de former un gouvernement de rassemblement, tout en évitant une censure par l’Assemblée nationale. Le Rassemblement national (RN), qui joue un rôle clé dans cette période, reste pour l’instant prudent sur son positionnement face au nouveau Premier ministre. Une “déclaration de politique générale” est attendue pour juger des orientations du nouveau gouvernement.
De son côté, la gauche n’a pas tardé à exprimer son désaccord. Le Nouveau Front Populaire (NFP) a déjà annoncé qu’il déposerait une motion de censure contre ce choix. Pour eux, le refus d’Emmanuel Macron de choisir un Premier ministre de coalition démontre l’impasse dans laquelle il se trouve.
En nommant Michel Barnier, Emmanuel Macron fait le pari de l’expérience et de la stabilité. Toutefois, il reste à voir si ce gouvernement pourra éviter la censure et rassembler suffisamment de soutien pour faire face aux nombreux défis qui l’attendent, tant au niveau national qu’européen.