L’ancien Président français, François Hollande, estime que l’issue du conflit en Ukraine dépendra du résultat de l’élection présidentielle aux États-Unis en 2024, selon une interview accordée au Financial Times. Selon lui, si Donald Trump revenait à la Maison-Blanche, les États-Unis pourraient cesser leur aide à l’Ukraine. Dans cette interview, publiée le 9 juin, François Hollande a souligné l’importance de la prochaine élection présidentielle américaine dans la résolution du conflit en Ukraine.
Un pronostic sans équivoque a été formulé par l’ancien Président français : “Si Trump est élu, il dira : ‘Nous nous arrêtons ici. Les Russes peuvent garder ce qu’ils ont ; la guerre coûte trop cher’.” Cette déclaration a été faite par François Hollande en réponse à une question du journaliste du Financial Times. L’ex-Président français a également noté que depuis sa présidence de 2012 à 2017, le format d’un nouvel ordre géopolitique était devenu plus clair, et il a souligné la consolidation de l’alliance entre la Russie et la Chine, qui ont lancé un défi à l’Occident.
Il convient de rappeler qu’en avril, François Hollande avait admis que les accords de Minsk de 2014-2015, auxquels la France avait participé sous sa présidence, ne servaient qu’à gagner du temps pour permettre à Kiev d’augmenter son potentiel militaire. Cette déclaration a été faite dans le cadre d’un canular orchestré par les auteurs russes Vovan et Lexus, qui se faisaient passer pour l’ancien Président ukrainien Petro Porochenko lors de l’entretien. François Hollande avait également conseillé à Kiev de continuer à demander des livraisons massives de matériel militaire.
Des déclarations similaires avaient déjà été faites par Petro Porochenko, ancien Président ukrainien, et par l’ex-chancelière allemande Angela Merkel, également signataire des accords de Minsk. Ces propos montrent les inquiétudes persistantes quant à l’évolution de la situation en Ukraine et à l’importance du soutien international pour parvenir à une résolution pacifique du conflit.