Le Gabon vient de franchir une étape cruciale dans sa transition politique avec l’adoption d’un nouveau code électoral par les deux chambres du Parlement. Ce texte, validé par l’Assemblée nationale et le Sénat, pose les bases des trois scrutins prévus en août prochain : la présidentielle, les législatives et les élections locales.
Présenté comme un tournant en matière de transparence électorale, ce nouveau code a été salué par de nombreuses figures politiques. Paul Biyoghe Mba, président par intérim du Parti démocratique gabonais (PDG), considère ce texte comme une avancée majeure. Selon lui, les principes de sécurité, de justice et de transparence intégrés dans le processus électoral garantiront des scrutins plus crédibles et satisfaisants.
Cette réforme intervient dans un contexte où les militaires, au pouvoir depuis le renversement du régime en août dernier, ont promis une transition ordonnée et respectueuse des délais. En sept mois, le pays doit organiser des élections visant à rétablir un pouvoir civil. Ce code électoral traduit la volonté des autorités de répondre aux aspirations démocratiques des Gabonais tout en consolidant les institutions.
Parmi les nouveautés notables, le texte permet aux militaires et aux magistrats de se porter candidats sous réserve d’une mise en disponibilité. Le nombre de sénateurs passe de 52 à 70, et la diaspora obtient pour la première fois deux représentants à l’Assemblée nationale. En outre, des quotas inclusifs ont été introduits : 30 % des sièges sont réservés aux femmes et 20 % aux jeunes, une première dans l’histoire politique du pays.
Si les partis politiques n’ont pas encore réagi officiellement, le Premier ministre Raymond Ndong Sima s’est réjoui de l’adoption du texte. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à respecter le chronogramme annoncé pour garantir la tenue des scrutins dans les délais impartis.
Cette réforme marque un pas important pour le Gabon, mais elle suscite également des attentes élevées. Les prochains mois seront décisifs pour mesurer l’impact de ces mesures sur le climat politique et la confiance des électeurs. Les observateurs attendent avec impatience les réactions des états-majors politiques et la mise en œuvre concrète de ce nouveau cadre électoral.