Au Gabon, l’affaire judiciaire entre le notaire Alfred Bongo – l’un des fils de l’ex-président Omar Bongo – et le groupe BGFIBank se poursuit. En juin 2015, le notaire constate qu’une somme de plus d’un milliard de FCFA a été transférée de son compte vers un autre compte inconnu. N’ayant pas obtenu d’explications auprès de la banque, il engage une procédure judiciaire. Sept ans après, la justice a rendu, il y a trois mois, une décision en faveur du notaire, demandant à la banque un remboursement de la somme disparue.
Alfred Bongo est monté au créneau en début de semaine, accusant BGFIBank de refuser de respecter la décision judiciaire.
Lors d’une récente conférence de presse, l’avocat d’Alfred Bongo a utilisé des mots très forts. En effet, Maître Pie Makanga n’a pas hésité à affirmer que son client a été victime de ce qu’il appelle un « hold-up » ou même un « braquage ». Plus grave, poursuit l’avocat, BGFIBank avait porté atteinte à l’image de son client en l’accusant d’être un voleur et le qualifiant de notaire pas sérieux.
Après sept ans de bataille judiciaire, la Cour de cassation a tranché, le 9 août dernier, en condamnant la banque. Selon un extrait de la décision, « BGFIBank est responsable de la disparition de la somme de 1 milliard 499 millions de FCFA du compte du notaire Alfred Bongo. Par conséquent, elle devait donc rembourser la somme en question et payer, en plus, 800 millions de FCFA de dommages et intérêts ».
Plus de trois mois après cette décision, BGFIBank refuse de payer, selon Alfred Bongo.
Contactée, BGFIBank n’a pas réagi mais une source proche de la banque a indiqué que l’affaire est toujours en cours devant les tribunaux, d’où ce silence.
RFI