Le groupe de militaires et de policiers, qui a annoncé à la télévision avoir pris le pouvoir au Gabon, a déclaré mercredi matin que le président Ali Bongo Ondimba a été placé en résidence surveillée.
« Ali Bongo Ondimba est gardé en résidence surveillée. Il est entouré de sa famille et de ses médecins », selon un communiqué lu en mi-journée sur les chaines publiques Gabon 24 et Gabon 1ère par les forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI).
Dans la foulée, ils ont également annoncé l’arrestation de plusieurs personnes (7 au total), notamment pour « haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif des deniers publics, malversations financières internationales en bandes organisées, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants ». Parmi les personnes arrêtées se trouvent des proches du président. En l’occurrence son fils, Noureddin Bongo Valentin, ainsi que son conseiller spécial Jessye Ella Ekogha, par ailleurs porte-parole de la présidence de la République. « Une enquête sera commise par les autorités compétentes et les concernés répondront de leurs actes », a déclaré le CTRI.
Cette annonce intervient après la publication, dans la nuit de mardi à mercredi, des résultats officiels de la présidentielle 2023 par le Centre gabonais des élections (CGE). Ces résultats donnent le président Ali Bongo vainqueur avec 64,27% des voix contre 30,77% pour son principal rival, l’opposant Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel de la coalition Alternance 2023. Des « résultats tronqués » selon le CTRI, qui a annoncé plus tôt en journée avoir « dissous » toutes les institutions et « mis fin au régime en place ».