Le samedi 29 mars 2025, la campagne présidentielle gabonaise a officiellement démarré, avec le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, réunissant ses partisans à Libreville. Le meeting, qui s’est tenu au stade de l’Amitié dans le nord de la capitale, a marqué le lancement de ses premières promesses pour la présidentielle prévue le 12 avril 2025. Dans une atmosphère festive, où il est apparu sous un accueil triomphal, le président de la transition a assuré qu’il allait continuer à œuvrer pour le développement du pays.
Au cœur du stade bondé, Brice Clotaire Oligui Nguema a pris la parole, accompagné de son épouse Zita et de leurs enfants. Après avoir échangé quelques pas de danse avec ses partisans, le candidat a détaillé ses engagements pour les années à venir : la lutte contre le chômage, l’achèvement de la Transgabonaise, la création d’infrastructures routières pour relier les capitales provinciales, ainsi que la transformation locale des matières premières. Ces annonces ont été chaleureusement accueillies par ses soutiens, qui n’ont pas manqué d’exprimer leur enthousiasme, certains affirmant déjà leur soutien inconditionnel.
Ce lancement de campagne intervient dans un contexte particulier. Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a pris le pouvoir lors de la transition militaire après le renversement d’Ali Bongo en 2023, cherche à s’imposer comme le candidat du renouveau. Si l’absence de l’ancien président de la République Ali Bongo, toujours sous surveillance à l’étranger, laisse un vide politique important, l’initiative de Nguema vise à conquérir la confiance des Gabonais en mettant l’accent sur les projets de développement. Cette campagne se déroule également dans un climat où la transition politique est encore fraîche, et où la volonté de changement est palpable.
À l’approche du scrutin, la question qui se pose est celle de la capacité de Nguema à transformer ses promesses en réalisations concrètes. La compétition s’annonce serrée, d’autant plus que d’autres figures politiques, comme Alain Claude Bilie By Nze, ont également lancé leur campagne. La volonté de changement semble omniprésente dans le pays, mais la question de la légitimité des candidats et de la transparence du processus électoral demeurent des préoccupations majeures. De plus, la mobilisation de la population sera cruciale pour déterminer l’issue de ce scrutin.
Alors que Brice Clotaire Oligui Nguema a attiré les foules, d’autres candidats, tels qu’Alain Claude Bilie By Nze, ont choisi de rencontrer des électeurs dans les quartiers populaires de Libreville. Le Dr Iloko Boussiengui a, quant à lui, tenu un meeting dans une salle de la capitale, tandis que d’autres candidats, comme Joseph Lapensée et Alain Simplice Boungoueres, ont adopté des stratégies différentes : prières pour l’un et campagne dans l’intérieur du pays pour l’autre. Cette diversité dans les approches témoigne de l’ampleur des enjeux politiques et de la nécessité de toucher tous les segments de la population gabonaise.
Les premières déclarations des électeurs témoignent d’une forte attente envers Brice Clotaire Oligui Nguema. Les soutiens se disent convaincus par son discours et ses engagements. « Bien évidemment que je vais le voter, cash ! », déclare un supporter. Pour d’autres, il représente une vision d’un Gabon meilleur. Ces témoignages soulignent l’importance de la dimension symbolique et pragmatique dans la campagne, où les électeurs cherchent des actions concrètes et visibles plutôt que des promesses vagues.