Brice Clotaire Oligui Nguema, chef de l’État gabonais, affirme avec force qu’il continuera d’assumer ses responsabilités pour le bien du pays. Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique au Palais du bord de mer, il revient sur le bilan de la transition amorcée il y a un an et demi et sur les grandes réformes engagées depuis sa prise de fonction.
À la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général Oligui Nguema a lancé d’importants chantiers institutionnels et politiques. Parmi ces réformes figure la promulgation d’une nouvelle Constitution, adoptée par référendum, qui marque un tournant dans la gouvernance du Gabon. Par ailleurs, il laisse entendre une probable candidature à la présidentielle d’avril, positionnant ainsi l’avenir politique du pays entre continuité et renouveau.
L’accession d’Oligui Nguema au pouvoir s’inscrit dans une période de bouleversements profonds, marquée notamment par le renversement d’Ali Bongo Ondimba. Cette transition, qualifiée de déterminante pour l’avenir du Gabon, a redéfini les contours du pouvoir et initié une refonte des institutions en réponse aux attentes d’une population en quête de changement. Le processus de modernisation des textes et des structures étatiques témoigne d’une volonté affirmée de restaurer la souveraineté nationale.
Les réformes en cours ouvrent la voie à de nombreuses perspectives pour le Gabon. Le nouveau cadre institutionnel devrait renforcer la transparence et l’efficacité de l’action publique, tout en préparant le terrain pour une future élection présidentielle. Toutefois, les défis économiques, tels que la gestion de la dette publique, restent des enjeux majeurs qui nécessiteront une approche équilibrée entre rigueur budgétaire et investissements stratégiques.
Des analystes politiques saluent l’audace du général Oligui Nguema, estimant que ces réformes pourraient rétablir la crédibilité du pouvoir en place auprès des partenaires internationaux et des populations locales. Certains observateurs, toutefois, restent prudents et soulignent la nécessité d’un dialogue inclusif pour assurer une transition en douceur et éviter les risques de dérives autoritaires.
Alors que le Gabon se trouve à la croisée des chemins, les prochains mois seront déterminants pour l’avenir du pays. L’interview exclusive de Jeune Afrique offre un aperçu des ambitions de l’actuel chef de l’État, tout en posant les jalons d’un projet national de réformes profondes. Les enjeux restent nombreux et complexes, mais la promesse d’un gouvernement engagé laisse entrevoir une nouvelle ère pour le Gabon.