La CGE est l’institution chargée d’organiser les élections politiques dans le pays. L’arrêté de la Cour a été pris jeudi suite à une saisine par un parti d’opposition. C’est le parti Reagir qui a saisi la justice le 3 janvier pour demander sa dissolution.
La plus haute juridiction du pays a réagi très rapidement et dans sa décision, elle constate la fin des pouvoirs du Bureau actuel du Centre gabonais des élections, suite au non renouvellement de celui-ci dans les délais impartis.
Pour le jeune parti Reagir qui a saisi la Cour, cette dissolution est une victoire et Etienne Francky Meba Ondo, porte-parole du parti, la savoure
« C’est tout d’abord une victoire pour le respect de l’État de droit. Nous prenons acte de la décision la Cour constitutionnelle. Nous attendons du gouvernement qu’il se soumette enfin, parce qu’il ne l’a pas fait prestemment, au respect de l’article 92 de la Constitution qui dispose que les décisions de la Cour ne sont pas susceptibles de recours et qu’elles s’imposent aux pouvoirs publics, aux personnes physiques et morales. Et nous allons par ailleurs nous activer, avec nos pairs de l’opposition, à regarder les modalités de notre participation à ce renouvellement qui a été exigé par la Cour. »
En place depuis avril 2018 pour un mandat de deux ans, le bureau du CGE avait bénéficié d’une prorogation de son mandat d’abord en juin 2020 durant la pandémie puis en octobre 2022. Le 15 décembre dernier, le bureau du CGE n’ayant pas été dûment renouvelé sa dissolution a donc été prononcée hier.
Le gouvernement a un nouveau délai de 30 jours pour renouveler le bureau du CGE qui doit organiser dans quelques mois les élections présidentielles, législatives et locales dans le pays.
rfi