Au Gabon, la transition politique se poursuit avec des tractations et des discussions en cours pour nommer les membres du Parlement de transition. Cette étape cruciale fait partie des changements prévus par la Charte constitutionnelle, récemment adoptée, sur laquelle le nouveau chef de l’État, le général Oligui Nguema, a prêté serment.
Les discussions en cours concernent principalement la composition de l’Assemblée et du Sénat de transition. Selon la Charte, l’Assemblée devrait comporter 70 membres, tandis que le Sénat en compterait 50. Cependant, des défis émergent, notamment en ce qui concerne la représentation des diverses franges de la société.
La Charte constitutionnelle suscite des frustrations parmi les partis politiques, car elle exige que les futurs sénateurs proviennent de diverses franges de la société, ce qui remet en question leur représentation. Paulette Missambo, la nouvelle présidente du Sénat, souligne l’importance de l’expertise politique et juridique pour restaurer les institutions du pays, tout en appelant à un changement dans la gestion du pays.
Tant à l’Assemblée qu’au Sénat, les responsables politiques cherchent à parvenir à une liste consensuelle de membres à proposer au chef de l’État, François Ndong Obiang espérant un accord dans la semaine à venir. Il insiste sur la nécessité d’apporter de nouvelles compétences et un renouvellement fort tout en cherchant à inclure des représentants de l’ancienne majorité. De plus, la durée de la transition, initialement prévue de six mois à un an, devrait être discutée lors de la conférence nationale prévue pendant la période de transition. Cette conférence nationale pourrait jouer un rôle déterminant dans la définition de l’avenir politique du Gabon.