Le président de la transition au Gabon, Brice Clothaire Oligui Nguema, a annoncé par décret présidentiel la composition complète du Parlement de transition lors d’une décision qui a suscité de vives réactions. Cette nomination inclut 98 députés, en baisse par rapport aux 143 de la législature précédente, et 70 sénateurs, une augmentation par rapport aux 52 précédents. Cette nouvelle répartition a provoqué frustration et mécontentement parmi de nombreux acteurs politiques.
Dans ce contexte, l’Assemblée nationale sera dirigée par Jean-François Ndongou, membre du Parti Démocratique Gabonais (PDG), l’ancien parti au pouvoir, tandis que le Sénat sera présidé par Paulette Missambo, une figure de l’opposition. Ces choix ont été critiqués par Clay Martial Obame Akue, vice-président de la Coalition des Gabonais républicains (CGR), qui regroupe 27 partis. Il a exprimé sa déception en soulignant que l’ancien parti au pouvoir s’est octroyé une grande partie des sièges, malgré la diversité du paysage politique gabonais. La CGR prévoit de publier sa position dans les prochains jours.
Lionel Engonga, fondateur de l’ONG SOS Prisonniers, âgé de 33 ans, a été nommé parmi les membres du Parlement. Il a exprimé son honneur face à cette nomination, tout en soulignant le mécontentement général concernant la gestion passée du PDG. Il a déclaré : “Nous nous étonnons que ces derniers rebondissent encore au Parlement, malgré les critiques.”
Cependant, certains acteurs politiques comme Abel Mbombe Nzondou, candidat à la dernière élection présidentielle, ont exprimé leur déception face au président de la transition, Oligui Nguema, qui n’aurait pas tenu sa promesse de faire jouer un rôle aux anciens candidats à l’élection présidentielle.
Yvon Michel Ngoma, un autre ancien candidat à la présidentielle, a admis que tous ne pouvaient pas devenir parlementaires, soulignant ainsi les défis de la nomination des membres du Parlement.
Enfin, Pepecy Ogouliguendé, une figure bien connue du mouvement associatif et membre de l’ONG Malachie, a félicité le président de la transition pour avoir augmenté la représentation des femmes au Parlement, passant de 15% à 24%. Cette décision a été saluée comme un pas vers plus de diversité et d’inclusion au sein du Parlement gabonais.