Les autorités gabonaises ont pris une décision majeure concernant le secteur médiatique du pays : l’augmentation substantielle de l’aide financière allouée à la presse. Cette mesure, annoncée récemment par le gouvernement de transition, voit le fonds d’aide à la presse passer de 127 millions FCFA (environ 210 000 dollars) à 500 millions FCFA (près de 825 000 dollars).
Cette augmentation, représentant un quadruplement du montant initial, a été rendue publique par le président de la transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des Institutions (CTRI), a souligné l’engagement du président envers la presse, reconnaissant son rôle crucial dans le renforcement de la démocratie gabonaise.
Le fonds d’aide à la presse gabonaise, établi en 2003, avait connu des fluctuations dans son allocation au fil des années. Cette récente augmentation remet le montant du fonds au niveau de sa création, soulignant un retour aux sources et une reconnaissance de l’importance de la presse dans la société gabonaise.
Cette augmentation significative de l’aide à la presse est un pas vers un soutien plus robuste des médias, essentiels pour la démocratie et la liberté d’expression. Elle ouvre la voie à une presse plus dynamique et diversifiée, capable de jouer pleinement son rôle dans l’espace public gabonais.
En novembre dernier, la commission nationale de subvention d’aide à la presse écrite et numérique a examiné 106 candidatures, en retenant 60 dossiers (21 pour la presse écrite et 39 pour la presse numérique). Ces entreprises médiatiques sélectionnées se partageront désormais le montant accru, offrant ainsi un soutien financier plus conséquent à leurs activités.
Cette mesure pourrait transformer le paysage médiatique gabonais. Avec une aide financière accrue, les médias auront l’opportunité de développer leurs capacités, d’investir dans des technologies innovantes et de contribuer de manière plus significative au débat public et à la démocratie. Cela pourrait également entraîner une augmentation de la qualité journalistique et une diversification des voix dans le paysage médiatique gabonais.