A l’heure où la justice gabonaise mène la lutte contre les violences faites aux femmes à travers le pays, voici un meurtre qui devrait interpeller l’administration sur les violences faites aux hommes. Un homme en tenue, la trentaine sonnée sera mortellement poignardé par sa concubine à leur domicile dans la nuit du 18 au 19 mai 2022.
Les deux vivaient maritalement en plein camp de gendarmerie de Gros-Bouquet à Libreville, où la concubine va en découdre avec la victime par plusieurs coups de couteaux au cours d’une dispute nocturne.
Selon les faits rapportés par les proches de la compagne (Sauterelle Françoise Nzé), elle aurait agi par légitime défense. La victime (Dandy Ndjili), en service à l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM), une fois de retour à la maison aux environs de trois heures du matin et ivre, l’aurait menacée d’une arme.
S’en suivront des disputes, puis, les coups de poignards. Ce sont les cris de détresse de la victime qui alerteront les voisins. Ces derniers vont casser la porte avant de découvrir la victime baignant dans son propre sang après avoir reçu plusieurs coups de couteau. La victime sera conduite d’urgence au Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO). Hélas il rendra l’âme avant d’y arriver.
La compagne-tueuse quant à elle, a été placée en garde à vue dans les locaux de la Direction générale des recherches (DGR) chargée de faire la lumière sur cet homicide conjugal avant son placement en détention à la prison de Gros-Bouquet.
Selon plusieurs sources, les disputes enflammées étaient courantes dans le quotidien du couple. Une enquête a été ouverte par les gendarmes pour élucider cette histoire qui a coûté la vie d’un homme.
Mimkouboué Madeleine