Au Gabon, suite au renversement d’Ali Bongo fin août, le général Brice Oligui Nguema a nommé une nouvelle direction pour les deux chambres d’un Parlement de transition. Cette nomination marque un tournant significatif dans la politique gabonaise.
Dans cette nouvelle direction parlementaire, le général Oligui Nguema a pris une décision équilibrée en nommant à la présidence de l’Assemblée nationale Jean-François Ndongou, un membre du parti déchu, et à la présidence du Sénat, Paulette Missambo, une figure de l’opposition. Cette stratégie vise à unir des acteurs clés de différents horizons politiques pour gérer la transition.
Cette nomination des membres du bureau des deux chambres du Parlement précède la désignation des futurs 70 députés et 50 sénateurs du Parlement de transition. Cela se déroule dans un contexte politique tendu, marqué par des années de gouvernance d’Ali Bongo, et l’aspiration à une transition pacifique et démocratique.
Le bureau de chacune des deux chambres du Parlement sera composé de membres variés, comprenant d’anciens cadres du régime d’Ali Bongo, des opposants, des représentants de la société civile et même des militaires. Cette diversité laisse entrevoir une période de transition où différentes voix auront leur place, ce qui pourrait être crucial pour l’avenir politique du Gabon.
L’Assemblée nationale de transition compte en son sein des personnalités telles que l’opposant François Ndong Obiang, l’Amiral Gabriel Mali Ondjoua, Florentin Moussavou de l’ancienne majorité présidentielle, et l’activiste Geoffroy Foubloula Lebika Makosso en tant que vice-présidents. Au Sénat, Luc Oyoubi, devenu le numéro un du parti d’Ali Bongo, est le 1er vice-président, suivi du général Jean Ekoua, de l’activiste Marc Ona, et du pasteur Georges Bruno Ngoussi, promu 4e vice-président. Cette composition reflète la volonté de rassembler une diversité d’acteurs pour guider le pays dans cette période cruciale de transition politique.*