Au cœur de la bande de Gaza, l’hôpital Al Ahli Arab a été le théâtre d’une tragédie majeure. Au moins 200 personnes ont perdu la vie dans une frappe meurtrière qui a secoué la région le 17 octobre. Les autorités du Hamas ont rapidement accusé Israël d’être responsable de ce drame, tandis que le président palestinien, Mahmoud Abbas, qualifiait l’événement de « massacre » et décrétait trois jours de deuil national.
Initialement, le Hamas évoquait des centaines de morts à l’intérieur de l’hôpital Al Ahli Arab, mais plus tard, des chiffres moins élevés étaient avancés. Le ministère de la Santé palestinien, contrôlé par le Hamas, annonçait que « entre 200 et 300 » personnes avaient perdu la vie, et que de nombreuses victimes étaient encore sous les décombres. Les images choquantes de cette attaque se sont rapidement propagées sur les réseaux sociaux.
Cette tragédie survenue à Gaza coïncide avec une escalade des hostilités. Des roquettes ont été tirées depuis l’enclave palestinienne en direction du centre d’Israël, en particulier de la région de Tel Aviv. Les tensions augmentent, et l’élimination d’Ayman Nofal, commandant des brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche armée du Hamas, par l’armée israélienne pourrait être à l’origine de cette recrudescence de violence.
Les autorités israéliennes ont rejeté toute responsabilité dans cette frappe, attribuant le tir de roquette à l’organisation palestinienne Jihad islamique. Pourtant, le Jihad islamique a nié ces accusations, qualifiant Israël de menteur.
Sur la scène internationale, les réactions se multiplient. La Russie et les Émirats arabes unis ont appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de cette situation critique.
De nombreux dirigeants, dont le président turc Recep Tayyip Erdogan, le chef de l’ONU Antonio Guterres, et le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, ont condamné l’attaque et appelé à un arrêt immédiat des violences. Ils ont insisté sur la nécessité de protéger les civils et le personnel médical.
La situation a également des répercussions diplomatiques, avec l’annulation d’un sommet tripartite impliquant le président américain Joe Biden, organisé par la Jordanie. La visite de Biden en Israël devient un moment crucial pour évaluer le soutien des États-Unis à Israël dans cette période de crise.