Le procès de Félicien Kabuga, accusé de génocide et de crimes contre l’humanité commis en 1994 au Rwanda, est en suspens depuis février. L’ex-homme d’affaires rwandais, souffrant de la maladie d’Alzheimer, est en attente d’une décision de la CPI sur sa capacité à subir son procès. La défense plaide pour la libération de Kabuga, estimant qu’il ne recouvrera jamais ses capacités. Si les juges décident en sa faveur, il devra toutefois trouver un pays d’accueil, car il avait été arrêté en France au printemps 2020.
L’accusation, quant à elle, demande aux juges de procéder à l’examen des faits, enregistrant les preuves que le procureur entend continuer à déposer, notamment les témoignages. Cette procédure ne peut pas déboucher sur une culpabilité, mais les juges peuvent en revanche décider si l’accusé doit être acquitté ou non. Si tel est le cas, Félicien Kabuga pourra être libéré. Dans le cas contraire, il devra rester en prison.
Le procès de Félicien Kabuga est emblématique du génocide des Tutsis au Rwanda, qui a coûté la vie à plus de 800 000 personnes en 1994. Il met en lumière les enjeux de la justice internationale et de la lutte contre l’impunité des crimes contre l’humanité. Dans ce contexte, la décision de la CPI sera cruciale pour l’avenir du procès et pour la poursuite de la lutte contre l’impunité des crimes commis lors de ce génocide.