À l’approche des élections présidentielles au Liberia, l’heure est venue de dresser le bilan du président sortant, George Weah, qui achève son mandat de six ans. L’une de ses mesures phares a été la gratuité des frais d’inscription à l’université, une initiative visant à encourager l’accès à l’enseignement supérieur. Cependant, certains étudiants comme Mohammed Bah soulignent que cette gratuité n’est que théorique, car des coûts annexes subsistent, laissant les étudiants à supporter une partie des charges financières.
Malgré la suppression des frais d’inscription, l’université du Liberia fait face à un défi majeur : le manque de moyens alloués à l’enseignement supérieur. Ahmed Sesay, étudiant en sociologie, témoigne de la situation difficile avec des salles de classe surpeuplées, obligeant certains étudiants à rester debout pendant tout le cours. Cette surpopulation soulève des questions sur la qualité de l’enseignement supérieur dans le pays.
Pour Abednego Klamah, un étudiant de 21 ans, l’accent doit être mis sur l’investissement dans le système éducatif et la création d’opportunités pour les jeunes qui quittent l’enseignement secondaire prématurément. Il propose la création de contrats à durée limitée pour offrir une expérience professionnelle aux jeunes. Une manière de stimuler leur employabilité et de contribuer au développement du pays.
George Weah, candidat à sa propre réélection, promet d’investir davantage dans l’éducation en construisant de nouvelles écoles, en renforçant la formation des enseignants et en développant les filières scientifiques. L’enjeu de l’enseignement reste au cœur des préoccupations des Libériens alors qu’ils se préparent à élire leur prochain leader.