Akua Donkor, fondatrice du Ghana Freedom Party (GFP) et candidate à la présidentielle ghanéenne du 7 décembre prochain, est décédée à l’âge de 72 ans des suites de complications abdominales. Sa disparition, à quelques semaines seulement du scrutin, laisse planer des incertitudes sur le devenir de sa candidature et sur l’organisation de l’élection.
Donkor a été hospitalisée pour la première fois le 26 octobre dans un établissement situé dans l’est du Ghana, suite à des complications abdominales. Elle avait été autorisée à rentrer chez elle après des soins initiaux, mais son état s’est brusquement aggravé, nécessitant une nouvelle hospitalisation d’urgence à Accra le 28 octobre. Ce soir-là, vers 22 heures, elle est décédée. Akua Donkor était l’une des deux femmes candidates à la présidentielle de décembre, l’autre étant Nana Frimpomaa du Convention People’s Party (CPP).
Le décès de la candidate survient à un moment crucial pour le Ghana, qui se prépare à des élections prévues dans seulement 37 jours. Selon la législation ghanéenne, si un candidat décède après sa désignation, le parti a dix jours pour présenter un nouveau candidat, ce qui pourrait potentiellement retarder l’élection de 21 jours maximum. Cette situation attire actuellement toute l’attention sur la commission électorale ghanéenne, qui doit trancher quant aux prochaines étapes à suivre.
Suite au décès de Donkor, son compagnon de campagne, Kwabena Agyeman Appiah Kubi, a exprimé son intérêt pour devenir le candidat du Ghana Freedom Party à l’élection présidentielle. Connu sous le nom de “Roman Fada”, Kubi pourrait incarner la continuité des engagements de Donkor, en particulier sa défense des agriculteurs et des droits des femmes. Toutefois, la commission électorale reste l’arbitre de la suite à donner à cette candidature.
Akua Donkor s’était fait connaître comme une ardente défenseuse des moins privilégiés et des droits des femmes. Grande productrice de cacao, elle avait fondé le Ghana Freedom Party pour promouvoir une politique plus inclusive. Sa proposition phare lors de la campagne en cours était l’extension du congé de maternité de trois mois à un an, soulignant son engagement pour les droits des femmes.