John Mahama, 66 ans, a officiellement prêté serment en tant que président du Ghana, mardi à Accra, devant une vingtaine de chefs d’État africains. Ce retour au pouvoir, après avoir dirigé le pays entre 2012 et 2017, marque une nouvelle étape dans l’histoire politique ghanéenne. Il succède à Nana Akufo-Addo, qui achève ses deux mandats consécutifs.
Élu avec 56,6 % des suffrages lors des élections de décembre, John Mahama célèbre une victoire qualifiée d’historique. “Ma réélection est un événement marquant qui mérite d’être répété”, a-t-il déclaré lors de son discours d’investiture sur la place de l’Indépendance, ornée des couleurs verte, rouge, noire et blanche du National Democratic Congress (NDC), son parti.
Le retour de John Mahama au pouvoir met fin à huit années de gouvernance du New Patriotic Party (NPP). Ce changement de leadership s’inscrit dans une tradition démocratique solide au Ghana, souvent citée comme modèle de stabilité politique en Afrique de l’Ouest. Sa victoire souligne également la résilience du NDC, qui reprend les rênes après une période d’opposition.
Le nouveau mandat de John Mahama s’annonce chargé. Alors que le Ghana fait face à des défis économiques liés à la dette publique et à l’inflation, il est également attendu sur des réformes pour améliorer l’accès à l’éducation et à la santé. La nomination de Jane Naana Opoku-Agyemang, première femme vice-présidente du pays, pourrait marquer un tournant en matière de promotion de l’égalité des genres.
La cérémonie d’investiture a rassemblé des milliers de Ghanéens, témoignant d’une ferveur populaire pour cet événement. Les partisans du NDC, mais aussi des membres de l’opposition, ont salué la transition pacifique du pouvoir, un signe de la maturité démocratique du pays. Cette unité est perçue comme essentielle pour surmonter les défis économiques et sociaux à venir.
L’investiture de John Mahama et de sa vice-présidente, Jane Naana Opoku-Agyemang, est porteuse d’espoir pour une partie de la population. Leur programme ambitieux et les promesses de renouveau politique seront scrutés de près, tant au Ghana qu’à l’international, où le pays est souvent vu comme un baromètre de la démocratie en Afrique.