Le Ghana, connu pour être un pays stable, vit aujourd’hui une élection très attendue. Ce 7 décembre, environ 19 millions de personnes ont l’opportunité de voter pour choisir leur futur président et leurs représentants au Parlement. Les bureaux de vote ont ouvert à 7h00, et les citoyens se présentent dans un climat calme pour exercer leur droit de vote.
La course à la présidence oppose deux candidats clés : Mahamudu Bawumia, actuel vice-président et expert en économie, et John Mahama, un ancien président qui espère retrouver son poste. Ces élections, qui incluent également des législatives, sont très serrées. Pendant la campagne, les sujets principaux étaient la crise économique, le coût de la vie et la manière dont le gouvernement a géré ces problèmes.
Le Ghana est le premier producteur d’or en Afrique, mais le pays a connu des difficultés financières importantes. Il a dû demander un prêt de trois milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI). Bien que l’inflation ait diminué, passant de 54 % à environ 23 %, beaucoup d’habitants sont encore inquiets à cause du chômage et de la hausse des prix. Ces problèmes pourraient pousser certains électeurs à soutenir John Mahama, qui promet des changements économiques majeurs comme des horaires de travail plus étendus pour créer plus d’emplois.
Si Mahamudu Bawumia remporte l’élection, cela pourrait permettre à son parti, le Nouveau Parti Patriotique (NPP), d’obtenir un troisième mandat consécutif. Ce serait historique. Mais il devra convaincre les électeurs qu’il peut améliorer la situation économique. De l’autre côté, John Mahama espère profiter de la frustration des citoyens pour revenir au pouvoir. Les résultats, prévus d’ici mardi, seront suivis avec attention par les observateurs internationaux.
En plus de l’économie, des problèmes comme l’exploitation illégale de l’or causent de graves dommages environnementaux. Le gouvernement actuel avait promis de lutter contre ce phénomène, mais peu de progrès ont été faits. Par ailleurs, le Ghana fait face à des menaces sécuritaires à cause de conflits dans les pays voisins, comme le Burkina Faso et le Niger. Ces tensions augmentent les risques pour la stabilité à long terme du pays.
Malgré ces défis, le Ghana reste un exemple pour la démocratie en Afrique de l’Ouest. Depuis 1992, deux partis principaux, le NPP et le Congrès National Démocratique (NDC), se partagent le pouvoir de manière pacifique. Les choix que feront les électeurs aujourd’hui auront un impact majeur sur l’avenir économique et social du pays.