Au Ghana, la transition présidentielle s’amorce dans un climat de sérénité et de coopération. Deux jours après l’annonce officielle des résultats de l’élection présidentielle, le président sortant Nana Akufo-Addo et son successeur, John Mahama, se sont rencontrés à Accra, mercredi 11 décembre, pour poser les bases d’un transfert de pouvoir fluide.
Lors d’une réunion de trente minutes, Nana Akufo-Addo a salué la « victoire remarquable » de John Mahama et exprimé son souhait de voir une transition exemplaire. Il avait déjà proposé, dès lundi, la mise en place rapide d’une équipe de transition pour assurer la continuité du fonctionnement de l’État. John Mahama, de son côté, a exprimé sa satisfaction et a souligné l’importance de la collaboration entre les deux administrations pour l’intérêt supérieur du pays.
Ce processus s’inscrit dans la tradition démocratique du Ghana, souvent cité comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest. Malgré les enjeux liés à la transition politique, le pays a régulièrement démontré sa capacité à organiser des élections libres et transparentes, suivies de transferts de pouvoir pacifiques. Ce respect des institutions renforce l’image du Ghana comme une démocratie mature sur le continent.
La rencontre entre les deux dirigeants a permis d’aborder les défis immédiats auxquels le Ghana fait face, notamment en matière de sécurité et d’économie. John Mahama a affirmé sa volonté de travailler main dans la main avec l’administration sortante pour garantir une transition harmonieuse. Cette démarche vise à maintenir la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans la stabilité du pays.
Pour piloter ce processus, une équipe de transition composée d’une trentaine de membres a été formée. Elle inclut des représentants des ministères stratégiques tels que la Défense, les Finances et les Affaires étrangères, ainsi que des proches collaborateurs de John Mahama. Cette composition équilibrée reflète une volonté de coopération et de transparence entre les deux camps.
Le transfert de pouvoir se fera rapidement, avec une investiture prévue le 7 janvier prochain. Cette période de transition, courte mais intense, permettra de finaliser les dossiers prioritaires et d’assurer une passation fluide. Le Ghana démontre ainsi, une fois de plus, son engagement à respecter la volonté populaire et à préserver son statut de référence démocratique en Afrique.