Selon l’annonce faite mardi à la télévision d’État, Ruslan Obiang a été placé en résidence surveillée. Il est soupçonné d’avoir vendu un avion de la compagnie aérienne nationale à une société espagnole.
En octobre 2018, Ruslan Obiang était directeur de la compagnie nationale Ceiba Intercontinental. Au même moment, un ATR 72 500 de la compagnie est envoyé en révision technique en Espagne. Mais depuis, il n’est jamais revenu sur le sol équato-guinéen.
Après l’ouverture d’une enquête par les autorités en décembre dernier, Ruslan Obiang, interpellé sur ordre de son demi-frère, a avoué lundi avoir signé un contrat de vente avec BinterTechnic, une entreprise de maintenance basée aux Canaries. Dans un communiqué, la présidence indique que l’argent de la vente a été versé sur son « compte personnel ». « Je ne vais pas me laisser emporter par le favoritisme », déclare sur Twitter, le vice-président du pays Teodorin Obiang. « J’ai ordonné l’arrestation immédiate » de Ruslan Obiang, poursuit-il.
En France, Teodorin Obiang a été condamné par la justice dans l’affaire dite des « biens mal acquis » : des voitures de luxe, des montres et des appartements à Paris. L’équivalent de 150 millions d’euros de biens ont été saisis. Selon un chercheur joint par RFI et qui souhaite rester anonyme, Teodorin Obiang veut se présenter « comme un héros anticorruption ». Un signe que la lutte pour la succession de son père à la présidence a déjà commencé.
RFI