À Conakry, le calme est revenu ce dimanche après une journée tendue liée à l’évasion de quatre personnalités de la maison centrale. Parmi elles, l’ex-président Dadis Camara a retrouvé sa cellule samedi soir, mais Claude Pivi, l’ancien ministre de la Sécurité de la junte, reste activement recherché par les autorités. Cette évasion semble avoir bénéficié de complicités, suscitant des interrogations et des inquiétudes.
Selon les premiers éléments de l’enquête, des complicités sont apparues au cœur de l’évasion. Des sources non officielles évoquent un soldat qui aurait ouvert le feu sur une ambulance qui ne se serait pas conformée à des ordres. Cette fusillade a coûté la vie à deux personnes, dont une petite fille de 6 ans et un médecin. La situation est complexe, et l’enquête est en cours pour démêler les circonstances exactes de ces événements.
Le Premier ministre a exprimé sa compassion envers les familles touchées par ces tragiques événements. Il a souligné l’importance de maintenir la sérénité dans la population et a pris des engagements envers la résolution de cette situation. Il a affirmé : “Le gouvernement s’engage à faire toute la lumière sur ces évènements.”
Le gouvernement guinéen a pris des mesures sévères en réponse à l’évasion et aux complicités présumées. Les colonels Claude Pivi, Moussa Tiègboro Camara et Blaise Gomou, ainsi qu’une soixantaine de militaires, gendarmes et agents pénitentiaires, soupçonnés de complicité, ont été radiés des effectifs de l’armée guinéenne. Ces mesures témoignent de la détermination des autorités à réagir avec fermeté.
Selon le gouvernement guinéen, les militaires du Bataillon autonome des troupes aéroportées (Bata) en faction devant la maison centrale de Conakry ont ouvert le portail aux individus venus exfiltrer les prisonniers. Des preuves vidéos ont permis de remonter jusqu’aux autorités, mettant en lumière l’implication des bérets rouges dans l’évasion.
En réaction, un décret a été émis pour radier du service tous les individus formellement identifiés, qu’ils soient militaires du Bata, membres de la garde républicaine ou agents pénitenciers. Ces mesures reflètent la volonté du gouvernement de rétablir l’ordre et de rendre justice dans cette affaire complexe.