Le gouvernement a arrêté une liste des distributeurs de l’huile de palme raffinée produite par la filiale gabonaise du groupe Olam. Selon un communiqué conjoint du ministère de l’Économie et de la Relance et du ministère du Commerce, signé le 22 septembre dernier, cette mesure vise à lutter contre la spéculation du prix observée ces derniers temps autour de l’huile de table de marque « Cuisin’Or » au Gabon.
Pour la zone du Grand Libreville, les distributeurs retenus sont  : le groupe Ceca-Gadis (CKDO, Géant-CKDO, GaboPrix et Super-Gros), Foberd Gabon, Mbolo, Espodis, l’Établissement Rawani, Codipram, Cedicom et Rolla. « Le gouvernement rappelle à tous les opérateurs économiques la nécessité de respecter la réglementation en matière de prix et de gestion de stock à tous les stades de distribution, et qu’il ne tolérera aucune spéculation sur ce produit sensible de fabrication locale », indique le communiqué.
La Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et la Direction générale du commerce (DGC) veilleront à l’application des nouvelles dispositions. Notamment à travers leurs brigades qui vont sillonner les villes afin de sanctionner « sévèrement » les contrevenants.
Cette décision intervient dans un contexte de hausse constante du prix de cette huile, ainsi que son indisponibilité sur le marché. « Cette hausse des prix de l’huile, pratiquée en violation du cadre règlementaire et au préjudice des consommateurs, est à la fois injustifiée et inacceptable », explique le gouvernement. Il se trouve en effet que certains grossistes ont choisi « volontairement et unilatéralement » de déséquilibrer le marché par la rétention d’importantes quantités du produit, dans le seul but d’augmenter leurs marges.
Vendue il y a quelques mois à 1 000 ou 1 100 FCFA, la bouteille d’un litre d’huile Cuisin’Or coûte désormais 1500 et 1800 FCFA. Le bidon de 5 litres de cette huile de table est désormais écoulé à 9 500 FCFA, voire 10 000 FCFA, contre 4 500 FCFA il y a quelques mois. Le gouvernement invite les populations à dénoncer « systématiquement » tous les abus observés sur le marché en appelant au numéro vert gratuit 8085, ou par WhatsApp 061000193 pour la DGCC et au 1435 pour la DGC.
AG